Marie Mahn

Marie Mahn

15/03/2004 Pensées dépensées

Elle m'est apparue, tout simplement. Elle m'a interpellé.

Je lui ai écrit sans y prendre garde. Elle m'a répondu, sans y prendre garde.

Elle m'a troublé, sans que j'y prenne garde et je me suis très vite sentie attirée par elle, sans me préserver.


Il m'arrive de penser à elle, avec nostalgie, et je reçois dans la seconde qui suit un message d'elle par sms. Nos esprits concordent, nos esprits s'interpellent. Nous échangeons par écrit, par téléphone ou par télépathie, à défaut de pouvoir nous rencontrer.

J'ai su dès nos premiers échanges quelle suite prendrait notre relation. Apprenant à regret qu'elle n'était pas disponible dans sa tête suite à de douloureuses ruptures et qu'elle habitait à des heures de chez moi, j'ai su aussi très vite que je devrais être patiente. Je le serais, le temps qu'il faudra. De toute façon, rien ne dure éternellement et, même si je n'ai pas tout mon temps, j'apprendrais la patience avec elle.


Cela nous laissera le temps de nous apprivoiser, de nous apprécier à n'en plus pouvoir vivre l'une sans l'autre. Nous échangeons quelques mots, quelques souvenirs non encore communs et surtout nos rires. Nous cachons beaucoup notre timidité respective derrière nos rires. Nos rires en disent plus longs que nos paroles.


Elle s'éloigne et je panique ; je lui fais signe et elle rapplique. Comme les doigts de la main, nous sommes en train de devenir inséparables.

Sa présence m'apaise. Penser à elle suffit à panser mes maux. Elle a un effet très vivifiant sur moi. Pour elle, je suis capable du meilleur. Pour elle, je retrouve l'envie et la joie de vivre


A peine rencontrée, j'ai déjà peur de la perdre.

A peine aimée, j'ai peur de me perdre en elle.

A peine éveillée, j'ai peur de me refermer.


Elle a su réveiller mes sens et réveiller ma créativité.


Lorsque je pleurs, c'est désormais de bonheur.

Si je ris, c'est que je ne me fais plus de soucis.

Si je doute, ce n'est que de la perdre.


Alors, je me laisse bercer par les songes et souhaite me perdre un jour dans ses yeux.


Est-il désormais possible de vivre sans elle !?

Il aurait mieux valu ne jamais la croiser, alors !

Je ne crois pas au hasard.


Je l'ai contacté, elle m'a répondu et nous nous interpellons constamment depuis.


Je rêve d'être séduite par la femme de ma vie. Il va me falloir attendre qu'elle fasse le premier pas. Il sera long et en sera-t-elle capable. Mais j'espère tant être la conquête d'une telle femme, au moins une fois dans ma vie. Je ne veux pas être une nouvelle fois, celle qui choisit, celle qui décide puis celle qui fait le premier pas.


« Le premier pas, j'aimerais qu'elle fasse le premier pas… »

Et pourtant, je sais qu'elle ne le fera pas…


Alors, qu'allons-nous devenir !? Si ce n'est un couple de plus sur cette terre qui souffre de l'absence de l'autre, de l'absence de l'être réellement aimé.


Pourquoi la vie nous apporte-t-elle cette nouvelle épreuve, après tout ?


En tout cas, je suis prête à l'affronter car mes pensées demeurent pour elle.


Elle, si fragile, dans sa carapace rembourrée.

Elle, si rigide, dans sa vie bien organisée.

Ailes qui se sont abîmées tant de fois et désormais littéralement broyées. Ailes qui ne veulent plus voler. Tout juste décoller.

Ailes qui saignent sans cesse. Ailes que je voudrais soigner par mes baisers.

J'ai tellement besoin de la serrer fort dans mes bras et je dois à peine y penser.

Je pense tellement à cet instant où je déposerais délicatement mes lèvres sur les siennes à nous en étourdir. J'aimerais pourtant que ce soit elle qui fasse ce premier pas vers moi mais je ne me fais pas d'illusions. Je ne veux pourtant rien préméditer. Surtout pas. Rêver le meilleur avec elle sans trop imaginer cette éventuelle réalité. Et puis, surtout, laisser le temps au temps.

Je m'endors avec l'espoir de prochainement m'endormir tout contre elle ; une main sur sa hanche et le cœur léger. Elle sera enfin paisible et s'endormira sans craintes et sans délais. Nous serons tellement heureuses de vivre. Et heureuses d'être ensemble, tout simplement.

Elle réveillera mes pulsions amoureuses, je panserais ses maux amoureux.

Je ne me lasserais jamais de la choyer, de la caresser, de l'aimer. Je passerais mon temps à trouver le meilleur moyen d'éviter la routine dans notre couple. Je continuerais à la faire rire. Elle continuera à me charmer. Nous serons toutes deux complices.
La terre pourra bien s'arrêter de tourner, nos cœurs s'épouseront jusque dans l'éternel.

Une vie paisible et simple mais tellement attendue.

 

Toi que j'attendais...

Marie MAHN

Troyes, 15/03/2004 



26/10/2005
0 Poster un commentaire