2004/12/18 & 20, Me voici face à mon passé
Me voici face à mon passé ; face à mon destin.
Comment vous expliquer la complexité de ma vie ou plutôt de mes ressentis ? Comment vous avouer mes croyances internes profondes ? Celle qui me fait penser et ainsi vous dire que je suis un monstre. Disons plutôt que mon entité n'a pas toujours été bonne. Voilà pourquoi dans cette nouvelle vie, je m'efforce de faire le bien et être la plus juste possible.
Je m'explique.
Je suis profondément convaincue d'avoir vécu la Seconde Guerre Mondiale. Cette période terrible de l'Histoire me trouble profondément. Mon être entier semble connaître les souffrances ressenties et vécues par les martyrs Juifs.
Je me sens coupable ; oui, vraiment responsable de leur extermination. Je vous rassure, je ne suis pas la réincarnation de Hitler. Je n'ai pas cette prétention et il n'est pas besoin d'être à la tête du génocide le plus atroce pour se sentir exister ou pour se rendre intéressant. Je ne cherche aucune gloire. Il n'y a vraiment pas de quoi. Certes, des fanatiques vénèrent toujours ce fou furieux pourtant si intelligent qu'il a réussi à amadouer tant d'allemands et même de français dans sa furie meurtrière…
Non, j'étais simple officier qui suivait bêtement les ordres de sa hiérarchie et très certainement je jouissais de ces attributs. Pouvoir décider de la vie ou de la mort d'un être humain. Cela devait très certainement me donner un sentiment de pouvoir terriblement excitant.
Tous ces témoignages écrits que j'ai désiré lire et m'ont tant touché. Tous ces reportages historiques ou films retraçant la déportation des juifs et leur extermination massive. Qui peut rester insensible ? Personne, me semble-t-il.
Mais qui peut, comme moi, être convaincue d'avoir participé concrètement et personnellement à ce massacre sachant que je suis née plus de 25 ans après. Moi-même, je trouve cela inconcevable et pourtant, j'y crois. Mais comment est-ce alors possible, me direz-vous ?
Je vous le répète donc : je suis convaincue d'avoir vécu mon ancienne vie durant la Seconde Guerre Mondiale. Et j'ai exterminé avec une réelle jouissance non seulement des Juifs mais aussi et surtout, il me semble, des homosexuels !
Cette conviction profonde, je ne peux vous l'expliquer autrement que par un sentiment de régression. Bien évidemment, je n'ai aucune preuve et je ne vous demande pas de me croire. Vous pouvez me considérer comme folle, peu m'importe. J'essaie surtout par ce témoignage d'exorciser ma profonde souffrance. Vous ne pouvez pas imaginer quelle peut-être celle-ci. Tellement présente, tellement « vraie »… C'est réellement insensé et j'en ai d'autant plus conscience en l'écrivant.
Mais laissez moi vous expliquer.
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Je ne sais pas si j'étais Allemand ou Français mais une chose est sûre, je portais un uniforme militaire. Quelque chose me fait penser à ma nationalité plutôt allemande mais je n'en suis pas si sûr car dans cette vie-ci, rien d'allemand ne m'a jamais attiré. Je n'ai même pas souhaité apprendre l'allemand dans ma jeunesse et une visite de ce pays ne m'attire nullement. Peut-être ai-je désormais le rejet de tout ce qui touche à ces ancêtres-là, si j'ose dire.
Je ne crois pas au hasard.
Faits troublants, je réalise que dans cette vie-ci, des rencontres ont été des rencontres karmiques.
En effet, j'ai retrouvé des gens que j'avais persécuté voire exécuté. De là à dire que leur âme ou plutôt leur entité propre m'a retrouvé pour me « hanter », il n'y a qu'un pas !
Toutes ces rencontres amoureuses si douloureuses.
Ils m'en ont fait baver, quasiment à la hauteur de ma cruauté de l'époque.
Ainsi, j'ai aimé L. à en crever : ce fils et petit-fils de Polonais, comme par hasard.
Je l'ai aimé et donc souffert à en crever ! Survivre à cette relation a été plus douloureuse que d'en mourir. J'aurais pu m'en libérer en me suicidant mais survivre à cela a été encore plus difficile. Inconsciemment, il se devait de me faire payer les expériences physiques faites sur les siens et peut-être même sur lui, à l'époque.
Bien évidemment, je n'en avais pas conscience lorsque nous étions ensemble mais je le comprends et l'accepte donc mieux maintenant que tout semble plus clair pour moi. De ce fait, je ne t'en veux pas. J'accepte et te demande d'accepter mes excuses profondes. Mon être entier, mon entité ne savait pas ce qu'elle faisait. Aujourd'hui, j'ai payé et je souhaite me refaire une « virginité ». Dans cette vie-ci, j'ai le moyen de me racheter, en quelques sortes, en devenant meilleure et en étant plus à l'écoute des autres et en apprenant le respect des autres et en luttant pour la justice.
Ta façon d'aimer les chiens… Tu étais plus proche d'eux que de moi. Une façon de me rappeler, sûrement, à quel point j'ai dû te rabaisser et te traiter à l'époque comme un Chien ! Etrange. Et puis quelle humiliation de passer après tout chien inconnu ; le premier chien qui traîne dans la rue.
Et cette façon que tu avais d'être avec moi tout en refusant d'assumer notre relation. Cette honte que tu avais d'être avec moi. Comme si une partie de ton être – ou de ton entité !? – savait qu'il y avait une certaine indécence de fricoter avec l'ennemi !
Je pense t'avoir aimé dans cette vie autant que j'ai pu te haïr et te faire des sévices corporels terribles dans l'autre vie. C'est fou. A ta façon, tu m'as fait prendre conscience. Alors que dire de plus que : pardon. Pas d'excuses, je suis coupable de bêtise, d'intolérance, de folie meurtrière, de… Et aucune excuse. Cela avait beau être la guerre, tout n'est pas permis. J'avais beau être jeune et dérangé, il faut savoir freiner ses pulsions. Savoir dire non au mal qui nous ronge de l'intérieur. Tout est possible. Même le bien. Des monstres ont réussi leur rédemption. Il m'a fallu d'autres vies pour en être capable.
Cette nuit, je ne dors pas. Je visualise pour l'énième fois l'une de mes cruautés. Quel cauchemar ! Pas toujours facile d'accepter la réalité de son passé bien que lointain. Comment vivre avec ce lourd passé derrière moi ? Il me faut pourtant survivre et accepter les effets de mes actes passés. Chaque cause mérite son effet, quelque qu'elles soient. Il y a finalement une justice naturelle. Donc pas besoin de se venger.
Je me souviens de ces femmes nues courant dans un bois. Je les ai d'ailleurs retrouvées lors d'un rêve ou plutôt d'un cauchemar ! Elles étaient si proches et si réelles qu'au réveil le malaise s'est emparé de moi et j'ai alors compris que ce cauchemar n'était pas un cauchemar habituel mais plutôt un souvenir de ce passé douloureux. Bien sûr, j'étais un de ceux qui leur couraient après. Elles hurlaient et nous rions. J'entends encore ces respirations et ces souffles de bêtes traquées. En effet, nous les avons traquées sans relâche jusqu'à épuisement puis avons assouvi nos fantasmes les plus fous et les plus répugnants. Comment aimer de nouveau après cela ?
Pourtant, nouveau corps, nouvelle peau, nouvelle vie : il faut oublier et repartir presque à zéro.
Mais ne pas oublier. Ne pas pardonner.
Comprendre. Accepter puis changer.
Oui, d'urgence, changer !
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Tous les élèves du collège sont conviés dans la salle du réfectoire. Nous n'y déjeunerons pas. Nous n'y rirons pas cette fois-ci. Pas un pas de trop, pas de railleries. Les professeurs d'histoire/géo ont décidé de nous montrer l'horreur. Nous sommes adolescents, en pleine crise pour la plupart d'entre nous, révoltés, fous de rage contre la société, contre tous les adultes et surtout nos parents. Et puis, aujourd'hui, tout va basculer. Les profs nous montrent l'inimaginable. Monsieur Pedro nous en avait pourtant déjà parlé mais je ne suis pas sûre ni d'avoir été attentive ni même de l'avoir vraiment cru ce jour-là. Cette fois-ci, pas de doutes : les images sont là, en noir et blanc. Les documents d'époque nous frappent par leur atrocité. Il n'y avait pas eu alors le poids des mots mais désormais, le choc des images restent gravées en moi. Jamais, jamais, je ne pourrais oublier. C'est d'ailleurs le but de ce film sur la Guerre 1939-45. J'en ai cauchemardé pendant des semaines et des mois. Et presque quinze ans après, je revois encore ces corps entassés, ces regards vitreux derrière des barbelés, ces uniformes rayés, ces gens sans vie puis cet entassement de cadavres. L'explication des chambres à gaz que certains, depuis, essaient de minimiser. Et tous ces wagons…
Lorsque mon père a racheté sa maison, en 1995, il y avait un vieux wagon sur son terrain. Il m'a mis mal à l'aise, vous comprenez pourquoi. Comment des paysans français ont-ils pu récupérer voire racheter ces wagons après guerre !? Tout cela me dépasse. Et dire qu'aujourd'hui, il en existe encore de nombreux. Je n'ai qu'une envie, le brûler avec ses souvenirs !
Un jour, mais il va encore me falloir beaucoup de temps pour en être réellement capable, je me rendrais à Auschwitz. J'ai besoin de me rendre là-bas, non seulement par devoir de mémoire mais j'ai besoin de m'y recueillir et de pleurer toutes les larmes de mon corps. Celles qui ne sortent pas lorsque je repense à cette période. Ma culpabilité est tellement grande, vraiment immense et je ne sais comment me faire pardonner.
Le dois-je vraiment ?
Est-ce pardonnable ?
Disons que pour me rassurer, je me dis que mon entité est impardonnable car responsable de mes actes de barbarie de cette époque mais que ma personne actuelle, celle de cette vie-ci, est pardonnée car non coupable ! Néanmoins, je m'en veux beaucoup et pourtant, je dois vivre avec cela, avec ce passé inavouable.
Je sais désormais à quel point nous sommes tous, sans exception, capables du meilleur comme du pire. Personne n'est à l'abri, personne. J'en suis en quelque sorte la preuve vivante. Moi qui ne suis même plus capable de tuer un coq pour le manger et me cache derrière un boucher pour le faire, j'ai tué des centaines de milliers d'êtres humains en quelques années ! Tout cela est inimaginable.
Aujourd'hui, je fuis l'uniforme.
Enfant, j'idolâtrais le père qui mettait son habit militaire. J'adorais même porter ces vêtements bien distinctifs à chaque occasion de fêtes costumées et de Carnaval.
L'adolescence, en revanche, a eu un effet d'électrochoc sur moi et je me suis ressaisie ; j'ai compris l'absurdité et les risques qu'il y avait à porter un uniforme, à vénérer un pays, une nation et son drapeau, à obéir aveuglement à des ordres, à devenir esclave d'un pouvoir. Bref, j'ai sauvé mon entité. Je suis sortie de mon attachement ancien à ces mauvaises valeurs nationales qui ont mené les Allemands à suivre un despote. J'ai appris à raisonner, à réfléchir, à me poser des questions et parfois même les bonnes. J'ai mûri et suis devenue un être plus sage, plus acceptable dans cette nouvelle vie. Il était temps. En même temps, une petite voix amusante me dicte : « mieux vaut tard que jamais ! ». Oui, sûrement. Mais je me serais passé de cette expérience maudite car je ne suis pas sûre qu'il faille vraiment en passer par là pour comprendre et changer. Pas sûre.
Il y a eu ces attirances pour ces femmes. Toutes ces attirances, comme des obsessions.
L'arroseur arrosé ? Après avoir persécuté les homosexuels, les femmes et les Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale, je me suis retrouvée moi-même Femme aimant beaucoup les femmes et même des femmes juives ! Le comble ! Je suis née ainsi par nécessité. Pour comprendre leurs souffrances passées et vécues à cause de mon ancien moi. C'est terrifiant, je vous l'accorde.
Ma rencontre avec l'étrange que nous nommerons F. Toi aussi, tu m'es revenue en pleine gueule. Ta rencontre, donc. Pas par hasard, évidemment. Cette nouvelle claque a bien failli me coûter cette nouvelle vie. Incroyable : nouvel électrochoc !
Les plus grandes claques, dans cette vie-ci, je les ai prises par celles ou ceux que j'aimais à en crever… Evidemment.
Cette femme m'est apparue un beau jour comme une princesse, une déesse ou je ne sais quel être féminin de lumière. J'ai tout quitté pour elle : femme aimante et aimée, famille attachante, amis fidèles, travail plaisant, logement agréable, région sans intérêt, etc… Lorsque je me suis réveillée : j'ai réalisé un peur tard que j'avais aussi tout perdu sauf ma famille, solide, si solide et si solidaire. Seule ma famille ne m'a jamais jugé ; comme si elle m'avait pardonné, au fond, mes erreurs passées.
J'ai toujours pensé mon père d'aujourd'hui avait vécu à mes côtés de drôles de choses peu catholiques mais ma mère, au contraire, est dans ma vie comme une Sainte qui nous a tout pardonné et nous pardonne encore !
Mais revenons plutôt à cette femme que nous appellerons F.
Et quelle histoire X-travagante !
Encore une histoire à dormir debout ! Moi qui vise une vie bien rangée, tranquille, sans vagues, la mienne n'est au fond qu'un amas de situations les plus rocambolesques les unes que les autres. Ma vie n'est que dents de scie lorsque je recherche la ligne la plus droite possible !
Ainsi je me retrouve une nouvelle fois dans une histoire amoureuse des plus compliquées. J'aime une femme, ce qui, déjà, n'est pas des plus simples à vivre dans notre société. Vous me direz cela peut en effet toujours être pire : j'aurais pu naître femme aimant une femme en Afghanistan. Mais, cela peut toujours être mieux aussi et j'aurais pu naître homme qui n'aime que les femmes, c'est tout de même plus facile à vivre de nos jours. Bref.
Donc, en plus de cette complication, cette femme a un enfant de 7 ans. Jusque-là, rien de bien désagréable d'autant que la petite m'a adopté et qu'on s'adore. Mais le moins que l'on puisse dire c'est que le père m'apprécie déjà moins que sa fille. J'ai mis un peu de temps à comprendre la réelle relation qu'entretenait celle que j'aimais et qui me disait m'aimer avec cet homme. Certes, c'était le père de sa fille mais pas seulement.
Lorsque nous nous sommes réellement croisées, elle m'a de suite annoncer sa difficulté à pouvoir quitter le père de son enfant. Très vite, elle m'a même avoué regretter d'avoir fait cet enfant par voie naturelle : il est vrai que de nos jours, il est possible aux femmes européennes comme nous de pouvoir mettre au monde par d'autres biais. Un peu tardivement, elle avait réalisé son emprise sur elle et le chantage facile lié à l'enfant commun.
Passons les tortures morales, les insultes constantes et même les gifles. Cet homme était vraiment un être odieux, méprisable. Je me sentais donc une bonne âme de Chevalier servant ! Je me devais de sauver ma Princesse si fragile. Je ne me suis pas souciée de l'influence de cet homme, de son statut haut placé chez… les Juifs… de notre département.
Et tout cela me revient en pleine face. Cet homme connu par des amis comme étant un pourri de chez pourri, ayant manigancé les pires choses, fait tabasser des gens, ayant trafiqué, ayant détourné de l'argent, vivant bien au-dessus de ses moyens, ayant une vie des plus dépravés avec Femme officielle et enfants, Maîtresse officielle (ma Princesse !) et enfants illégitimes, et autres filles de passage…
Comment accepter la respectabilité de pareille ordure. Comment tolérer le pouvoir de ces personnages irrespectueux ? Pourquoi ont-ils tant de pouvoir ? Pourquoi sont-ils vénérés par tant de personnes ?
Je ne supporte pas pareille injustice tout simplement parce que j'oublie l'essentiel. Mais qui était-il donc dans ses autres vies ? Sûrement pas le pourri d'aujourd'hui.
Il a sûrement eu de bons côtés qui font qu'aujourd'hui, il récupère un peu de gloire et de fortune.
Cause = Effet !
Il ne faut donc pas envier pareil personnage et préférer sa misère sociale à pareille réussite « paillette » ! Et, de nos jours, ce n'est pas si simple. La jeunesse devient tellement envieuse de ces mafieux. Et même ma belle Princesse s'est laissée de nouveau aveugler par ce Pouvoir et cet argent obtenus illégalement.
Alors, faut-il regretter cette Princesse avide de Pouvoir et d'Argent ? Pas sûre.
Pourtant, je n'oublierai jamais son regard dans le mien et ses mains douces sur ma peau. Et ses petits soupirs qui m'en disaient long.
Je sais aujourd'hui qu'elle a fait partie, elle aussi, de ces femmes déportées. Je l'ai donc martyrisé ; je le ressens et j'en souffre.
J'ai payé une partie par la souffrance ressentie depuis par elle. J'ai même voulu mourir pour elle. D'une certaine façon, elle a fait partie de mes sauveurs. Elle était au côté de ma famille lors de mon réveil. Elle m'a pardonné en quelques sortes. C'est incroyable.
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Vais-je encore croiser d'autres de mes martyrs ? Ils ont été si nombreux ! Vont-ils me hanter encore ? Dois-je encore payer longtemps toutes ces fautes ?
Dire que j'étais fier de la liste toujours plus longue de nos prisonniers. Je n'ai jamais refusé de les maltraiter. Pardon.
Même ceux qui n'en sont pas morts doivent me hanter à leur façon. La moindre représailles de ma part à leur encontre sera payée d'une façon ou d'une autre, un jour ou l'autre. Heureusement, ce ne sera pas forcément dans cette vie-ci car je n'aurais pas assez d'une vie pour ressentir et vivre ces retours de bâton.
La vie est ainsi faite. Pensez à ce que vous faites à autrui et à vous-mêmes.
Pensez dès maintenant aux conséquences de vos actes ! Ne déconnez plus. N'oubliez jamais.
Pensez à mon fardeau le jour où la tentation sera trop forte où il vous donnera l'envie de cruauté facile. Pensez aux pires conséquences et vous renoncerez à toute barbarie.
Ainsi vous réussirez peut-être à devenir quelqu'un de bon. Une entité capable de se regarder dans tous les miroirs du temps et capable de regarder toutes ses vies passées.
Avoir grande fierté de ses vies passées est, il me semble, un réel privilège.
Qu'en pensez-vous ?
De quel côté vous placez-vous ?
Marie Mahn
18 et 20/12/2004
D'une certaine façon, vous confier ma souffrance la soulage quelque peu.
Merci à vous. Et encore pardon.