Juste, mon fils - 14/07/2001
Mon enfant, mon fidèle, mon firmament,
Toi qui crieras un jour « maman »,
Toi qui ne ressembles qu'à toi-même,
Je te redonne vie car, déjà, je t'Aime.
Roi de mes jours et de mes nuits,
Tu prends ta revanche sur la vie
Qui, jusqu'ici, ne t'a pas souris :
A mes côtés, tu verras la fin de l'ennui.
Mon petit, ô mon enfant,
Ni de ma chair,
Ni de mon sang,
Toi que j'aime plus que père et mère.
Si tu savais combien de clichés,
Combien de photos ont défilé...
Mes yeux embués d'amour t'ont trouvé,
Parmi des milliers d'enfants à adopter.
Tout de suite, je t'ai reconnu :
Ton regard perdu, de chien battu,
A fait renaître une femme,
Future mère, de ses ténèbres et de ses larmes.
Tu as réveillé la mère qui sommeille,
Révélé mon instinct maternel,
L'amour parental s'avère être plus fort,
Que toute obscurité fondamentale, toute mort.
Mon petit, ô mon enfant,
Ni de ma chair,
Ni de mon sang,
Tu vas renaître à cinq ans.
Tu seras le plus beau, le plus grand,
L'enfant rêvé le plus charmant.
Tu seras choyé , au centre de mon existence,
Toi, le petit être, ma plus grande chance.
Celle qui t'a choisi comme unique fils,
Comme l'ultime homme de sa vie,
T'élèvera, seule, jusqu'à son dernier soupir,
A toi d'en profiter, de te forger avant de partir.
Mon petit, ô mon enfant,
Juste, de ma chair,
Juste, de mon sang,
Toi que j'aime plus que mon enfant.
Marie-Mahn
St Martin-Le-Beau
14/07/2001